Les noms d’oiseaux en Nouvelle Zélande
Les paysages changent vite en Nouvelle Zélande et rapidement on passe de la montagne aux plaines, puis à la mer. La faune aussi, des sommets à la côte, les oiseaux diffèrent.

L’île n’est pas très large, quelques 250 km, et sur la côte ouest se dressent les Alpes du Sud. En sortant de là on arrive sur le Fiordland et les fameux Milford Sounds qu’on n’a pas pu voir parce que la route a été emportée par les pluies diluviennes de Janvier. Dans notre périple sur l’île du Sud on est arrivé sur la côte. On est même arrivé au point le plus au sud de l’île du Sud ! C’est pour dire. Et c’est par là qu’on a vu pour la première fois un lion de mer.

Le nom est impressionnant, l’animal aussi, il peut peser jusqu’à 300kg, mais son attitude n’inspire pas la majesté que le nom suggère. Le premier qu’on a vu était allongé sur le sable d’une plage et ne bougeait que rarement une nageoire, sans doute rêvait il de pêche…

Plus tard on a poussé la curiosité jusqu’à Dunedin, la grande ville du Sud. Elle se trouve au début de la péninsule d’Otago, réserve naturelle de plusieurs espèces marines dont l’Albatros, le lion de mer néo-zélandais, le phoque à fourrure et le pingouin hoio ou pingouin aux yeux jaunes, un des plus rare du monde. En se promenant sur la plage on a pu admirer les lions de mer qui se prélassaient dans le sable, pas beaucoup plus actifs que le premier qu’on ait vu.

Pour les pingouins, il nous fallait attendre que la nuit tombe pour en voir. Ils sont craintifs, timides et ne sortent de l’eau que pour rentrer de leur journée de pêche et nourrir leurs petits qu’au crépuscule. On a eu la chance d’en voir un de loin, avant la nuit. On s’est postés avec d’autres chalands pour guetter le pingouin et juste quand on en avait marre et qu’il faisait froid et qu’on allait rentrer un petit pingouin yeux jaunes est sorti de l’eau et a traversé la plage.


Pour les albatros, jusqu’à aujourd’hui c’est niet. Pas vu. Mais le nombre d’oiseaux étranges ici est impressionnant. La Nouvelle Zélande est remplie d’oiseaux endémiques. Le kiwi, plus dur à voir que les pingouins, à ce jour on n’en a toujours pas croisé mais il aurait la taille d’une grosse poule.
Le pukeko, un oiseau bleu assez commun avec de grandes pattes qui pendent en l’air lorsqu’il s’envole.

Le fantail, un petit oiseau marrant qui vient voir ce qu’il se passe à un mètre de ton nez.

Le pigeon de Nouvelle Zélande : gros et vert… Mais sinon il ressemble à un pigeon.

Le kéa, un emblème des Alpes du Sud, un perroquet alpin, très intelligent, aux couleurs superbes, qui ouvre les poubelles pour manger dedans.

Le wéka, un oiseau qui ne peut pas s’envoler mais qui essaie de voler tout ce qui lui tombe sous les pattes, comestible ou non.

On trouve aussi un corbeau noir et blanc, le kingfisher, les tintins, aussi appelés california quail et au niveau de la mer c’est assez incroyable.


Les shasg, cormorans, d’une variété sans fin, le royal spoonbill, qui a une cuillère en guise de bec, les fous de bassan qui plongent depuis le ciel comme des spittfire pour attraper les poissons sous l’eau, les petits noirs à pattes rouges mais aussi les mouettes, on peut passer des heures à chercher les oiseaux en Nouvelle Zélande.



La vie marine est riche elle aussi. On a pu voir des baleines de loin, des ailerons d’orques, des dauphins…


Mais sur toute cette île, même ces deux îles, de long en large, il n’existe pas de prédateurs ! Pas un ours à l’horizon, pour un ariégeois ça fait bizarre quand même. Même pas un lynx, un loup ou un puma… Ce qui fait que la plupart des oiseaux de cette île ne volent pas. Pas besoin, pourquoi se fatiguer ? Il existait auparavant un gigantesque oiseau, le Moa, qui pouvait mesurer jusqu’à trois mètres cinquante de haut. Il avait un prédateur, l’aigle géant de Haast, qui tapait quand même ses trois mètres d’envergure ! Mais ce n’est pas l’aigle géant qui a causé la disparition du Moa, non non, il semblerait que les maoris aient trouvé une technique de chasse innovante qui consistait à mettre le feu à la forêt et laisser les moa cramer pour les récupérer ensuite “ready to eat” comme on dit ici…

On est tombés sur des wallaby, en allant en canyon, et on était super contents parce que c’est mignon un wallaby mais on a vu un panneau plus tard qui nous incitait à dire si on avait vu des wallaby pour les trouver et les tuer car ils ne sont pas les bienvenus ici. Une bonne partie de la faune néo-zélandaise a été importée avec les colons européens d’un peu partout. Notamment les cerfs pour la chasse. Les vaches, les moutons, les lapins, les belettes ne sont présents sur le territoire que depuis quelques siècles et ils ont complètement chamboulé l’éco-système. On trouve souvent des opossums écrasés sur la route… Certaines espèces d’oiseaux sont menacées d’extinction car les œufs se font manger par les différents rongeurs envahisseurs ! D’où le mot d’ordre ; sur la route si on voit un rongeur, on n’est pas obligé de freiner. Nous on freine et on n’a rien dit pour le wallaby…

Face à cette variété d’oiseaux en Nouvelle Zélande, on a acheté un livre pour essayer d’identifier les différents volatiles qui nous tombent sous le nez. De Dunedin, on a commencé notre remontée vers le Nord, car toutes les bonnes choses ont une fin et les vacances sont finies, faut qu’on trouve du boulot et qu’on retourne vers Auckland parce qu’il nous faudrait un jour prendre un avion mais il semblerait que les choses ne se passent pas comme prévu…
Merci pour tous ces noms d’oiseaux! Je vais retenir celui de mon préféré : le royal spoonbill et peut peut-être l’élever au rang des expressions “haddockiennes”!!! Ça claque: espèce de royal spoonbill !!!
Ça fait rêver, maintenant je hâte de aller à NZ.